L’institut national du cancer (INCa) a publié son édition de 2019 sur l’essentiel des faits et chiffres concernant les cancers en France en 2018. Cette édition a pour objectif de présenter les données récentes en matière d’épidémiologie, de prévention, de dépistage, de soins, de vie après le cancer, ou encore de recherche ; ainsi que d’identifier les priorités de lutte contre le cancer.
L’épidémiologie des cancers en France
En termes d’incidence, 382 000 nouveaux cas de cancers ont été estimés en France en 2018, avec 117 400 nouveaux cas chez les femmes (essentiellement représentés par les cancers du sein, colorectaux et du poumon) et 204 600 nouveaux cas chez les hommes (essentiellement représentés par les cancers de la prostate, du poumon et colorectaux). Le taux d’incidence des cancers est globalement à la baisse chez les hommes entre 2010 et 2018 (-1,4% par an) et tend à se stabiliser chez les femmes avec un ralentissement de la progression entre 2010 et 2018 (+0,7% par an).
La prévalence totale des cancers en France est estimée en 2017 à un peu plus de 3,8 millions de patients avec une représentation féminine légèrement plus importante (1 991 651 cas chez femmes pour 1 844 277 chez les hommes). Par ailleurs, les auteurs du rapport précisent que respectivement 60%, 44% et 47% des cancers du sein, du côlon et du rectum sont diagnostiqués à un stade précoce, tandis que respectivement 10%, 33% et 33% de ces cancers sont diagnostiqués à un stade avancé.
Par ailleurs, les cancers sont la cause de 157 400 décès en France en 2018. Le cancer du sein reste le cancer avec la mortalité la plus importante chez la femme avec 67 800 décès tandis que le cancer du poumon reste celui avec la mortalité la plus importante chez l’homme avec 89 600 décès. Globalement, le taux de mortalité poursuit cependant sa baisse entre 2010 et 2018 avec une diminution constatée de 0,7% par an chez les femmes et de 2% par an chez les hommes.
La prévention et les facteurs de risques des cancers en France
Les auteurs du rapport estiment que 41% des nouveaux cancers pourraient être évités si la non exposition aux facteurs de risque était optimale et que les objectifs des politiques publiques de prévention étaient atteints.
Le tabac et l’alcool restent les principaux facteurs de risque incriminés. Ils seraient respectivement responsables de la survenue de 20% et 8% des nouveaux cancers en France, sachant que cette dernière se situe au 3ème rang des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en matière de consommation d’alcool, et malgré une diminution de la prévalence tabagique (près de 1 million de fumeurs quotidien en moins entre 2016 et 2017) notamment sous l’action de la lutte anti-tabac de ces dernières années.
Cependant, d’autres facteurs de risques ont aussi un rôle important dans la survenue des cancers et sont soulignés dans ce rapport. Ainsi, ce sont respectivement 16% des cancers chez les hommes et 20% des cancers chez les femmes qui seraient évitables si les recommandations nutritionnelles étaient respectées (le surpoids et l’obésité étant les principaux facteurs de risques associés). De plus, la couverture vaccinale contre les human papillomavirus (HPV) reste faible en France (21,4% fin 2017) et les expositions sur les lieux de travail encore importantes. Ce sont ainsi 12% des salariés en France qui ont déjà été exposés à une nuisance cancérogène et 3,6% des cancers incidents qui sont attribuables à des expositions professionnelles.
Le dépistage des cancers en France
Le dépistage du cancer du sein est en légère baisse constante depuis quelques années avec un taux de participation de 49,9% en 2017 (50,7% en 2016 ; 51,5% en 2015 ; 52,1% en 2014) alors que toujours plus de 10 millions de femmes âgées de 50 à 74 ans y sont éligibles. Le dépistage du cancer du sein reste performant puisque 11,7% des cancers in situ sont détectés chez les femmes ayant effectué leur premier dépistage et 14,2% chez celles ayant effectué un dépistage en 2015-2016. Pour continuer d’améliorer le dépistage, le ministère des Solidarités et de la Santé a notamment saisi la Haute Autorité de Santé (HAS) à la mi-2018 pour définir un nouveau cadre de la consultation de prévention et de dépistage du cancer du sein à partir de 25 ans chez les femmes.
Le dépistage du cancer du col de l’utérus se généralise puisque 61,2% des femmes ont été dépisté sur 5 ans (période 2010-2013) et c’est près de 17 millions de femmes âgées de 25 à 65 ans qui sont aujourd’hui éligibles à son dépistage.
Le dépistage du cancer colorectal connait cependant une participation encore très insuffisante. En effet, malgré une population éligible au dépistage de 16,8 millions d’hommes et de femmes âgées de 50 à 74 ans, le taux de participation reste de 33,5% en 2016-2017 (34,7% chez les femmes, 32,1% chez les hommes). De ce constat, l’arrêté du 19 mars 2018 a modifié le cahier des charges du dépistage visant à introduire des nouvelles modalités de remise du kit de dépistage pour augmenter le taux de personnes dépistés. Les taux de détection des cancers colorectaux et des adénomes avancés par test immunologique (introduit en 2015) étaient respectivement de 2,9‰ et de 12,1‰ des personnes dépistées, ce qui correspond à des taux de détection 2,4 et 3,7 fois plus important qu’avec le test de gaïac sur la période 2012-2013.
Les soins et l’activité en cancérologie en France
Le nombre de consultations d’oncogénétique était en augmentation de 8% en 2017 par rapport à 2016, avec 77 478 consultations. Parmi elles, celles liées aux cancers du sein et/ou de l’ovaire ont progressé de 6% entre 2016 et 2017 avec 54 936 consultations. C’est un total de 73 672 personnes porteuses de mutations liées à une prédisposition héréditaire qui ont été détectées depuis 2003.
En 2017, ce sont 1,2 million de personnes qui ont été hospitalisées en lien avec un diagnostic, le traitement ou la surveillance d’un cancer dans le secteur Médecine Chirurgie Obstétrique (MCO) en France. Cela correspond à une augmentation de 10% par rapport à 2012 et représente 7,3 millions d’hospitalisations enregistrées en 2017. L’activité de cancérologie représente ainsi près d’un quart de l’activité hospitalière, et est essentiellement caractérisée par des séances (48,8%), et des hospitalisations complètes (13,8%) et ambulatoires (9,8%).
L’activité de chirurgie en cancérologie a progressé de 9,6% en 2017 par rapport à 2012 avec 465 643 hospitalisations enregistrées. Un peu plus d’un quart (28,5%) de cette activité était réalisée en ambulatoire (essentiellement pour le traitement du mélanome, le suivi des cancers du sein et du col de l’utérus). L’activité de chimiothérapie représentait quant à elle un peu plus de 2,7 millions de séances et 250 000 séjours en 2017, et représentait 40,8% de l’activité hospitalière totale en cancérologie. L’activité de radiothérapie a elle concerné un peu plus de 200 000 personnes et représentait un peu plus de 2 millions de séances et séjours pour traitement de cancers.
Les dépenses hospitalières hors séances de radiothérapie dans le secteur libéral et hors anticancéreux facturés en sus se sont élevées à 6 milliards d’euros en 2017.
Les dépenses des molécules anticancéreuses facturées en sus se sont elles élevées à 2 milliards d’euros, soit +0,2% par rapport à 2016. Les anticancéreux représentaient, respectivement dans les secteurs public et privé, 56,4% et 85,5% du coût total des molécules onéreuses remboursées en sus des Groupes Homogènes de Séjour (GHS). Parmi eux, les thérapies ciblées représentaient respectivement 38% et 60,9% des dépenses d’anticancéreux dans les secteurs public et privé ; et 40,1% et 21,7% pour les immunothérapies. Les dépenses d’immunothérapies à l’hôpital ont d’ailleurs fortement progressé par rapport à 2016 (+ 400 millions d’euros) dans les deux secteurs suite à l’inscription sur la liste en sus des anti-PD1 (nivolumab et pembrolizumab).
Par ailleurs, les anticancéreux représentaient également 20% du montant total remboursé en rétrocession en 2017, ce qui correspond à une augmentation de +107 millions d’euros par rapport à 2016. Cette augmentation s’explique par l’important développement des thérapies ciblées (+47%) et des immunothérapies (+11%).
Le montant des anticancéreux remboursés par l’assurance maladie en ville représentait 1,86 milliard d’euros en 2017, soit une progression de 7,8% par rapport à 2016. La part des anticancéreux a continué de progresser pour ainsi atteindre 10% du montant total des médicaments remboursés délivrés en officine en 2017 (+56% pour les thérapies ciblées en 2017, +40% pour les hormonothérapies).
La vie pendant et après le cancer, et la recherche en cancérologie en France
Les cancers ont un impact important sur la qualité de vie des personnes. Ainsi 63,5% des personnes déclarent souffrir de séquelles dues aux cancers ou leurs traitements 5 ans après un diagnostic. Sont notamment cités la fatigue (56,5% des femmes ; 35,7% des hommes), des douleurs ressenties récentes (73%), des limitations dans les activités physiques (52,6% des femmes ; 48,8% des hommes), et une dégradation persistante de la qualité de vie mentale (32,5%) avec principalement des troubles anxieux (46,1%) et dépressifs (16,8%).
Pire encore, une personne sur cinq déclare avoir perdu son emploi 5 ans après le diagnostic d’un cancer. Un peu plus d’un quart (26,3%) ont vu leurs revenus baisser, et un peu plus d’un tiers (35,2%) se sentent moins « attirante » à cause de leur cancer ou des traitements. En revanche, 39,2% des personnes qui fumaient avant leur diagnostic ont arrêté cinq ans après le diagnostic de leur cancer.
En matière de recherche en cancérologie, ce sont plus de 180 millions d’euros qui ont été alloués en 2017, principalement issus des organismes institutionnels (115,95 millions d’euros), de la Ligue contre le cancer (36,45 millions d’euros) et de la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer (28,4 millions d’euros).
Priorités en matière de lutte contre le cancer : les cancers de mauvais pronostic
Si la mortalité par cancer est globalement en diminution et que la survie de nombreux cancers s’améliore, grâce à des diagnostics plus précoces et des traitements plus efficaces, le constat est fait que certains cancers n’ont enregistré aucun progrès, que 41% des cancers restent évitables et que la qualité de vie reste trop souvent dégradée cinq ans après le diagnostic. Les efforts dans la lutte contre le cancer devront s’orienter autour de la réduction du champ de l’incurable, améliorer la prévention et limiter les séquelles des cancers.
Si la survie nette d’une majorité des cancers comme ceux du sein, de la prostate, du côlon et du rectum, du mélanome cutané et des hémopathies malignes, a progressé entre les périodes 1989-1993 et 2005-2010, elle n’a pas augmenté, voir même baissé, pour certains cancers (poumon, pancréas, ovaire, foie, système nerveux central, œsophage, estomac, mésothéliome, etc.). L’INCa rappelle que si les efforts doivent être maintenus dans les cancers les plus fréquents, notamment les sous-types avec les pronostics les plus défavorables, il convient de les élargir aux cancers les moins fréquents dont le pronostic demeure dégradé, et pour lesquels aucun ou trop peu de progrès ont été enregistrés.
Il existe un certain nombre de cancers dont le risque de développement résulte majoritairement de l’exposition à un ou plusieurs facteurs de risques, comme notamment les cancers du poumon et des voies aérodigestives supérieures.
Concernant le cancer du poumon, son taux d’incidence standardisé sur la population mondiale (TSM) est quasiment stable depuis 1990 avec une légère baisse constatée depuis 2005 chez l’homme (-0,3% entre 2010 et 2018), mais en augmentation chez la femme (+5% par an entre 2010 et 2018). Le TSM de mortalité suit la même tendance. Ces évolutions sont étroitement corrélées à l’évolution de la consommation tabagique respective chez les hommes et les femmes. Ainsi, le cancer du poumon se positionne comme le 2ème cancer le plus fréquent chez l’homme en 2018 et le 3ème chez la femme, et fait partie des cancers de mauvais pronostics avec respectivement 16% et 19% de survie nette à 5 ans chez l’homme et la femme.
Pour les cancers de la lèvre, de la bouche et du pharynx, les mêmes évolutions tendancielles sont observées pour le TSM d’incidence (-2,6% par an entre 1990 et 2018 chez l’homme et +1,8% par an entre 1990 et 2018 chez la femme). La survie nette à 5 ans est quant à elle plus importante pour les cancers de la lèvre, de la bouche et du pharynx que pour le cancer du poumon (88%) à cause de la symptomatologie permettant un diagnostic plus précoce et un meilleur pronostic. Plus généralement pour les cancers de la tête et du cou, la survie nette à 5 ans s’est améliorée mais ne dépasse pas 40% pour les cas diagnostiqués entre 2005 et 2010 (51% chez les femmes ; 34% pour les hommes).
Pour les cancers du pancréas, la TSM d’incidence a augmenté entre 1990 et 2018 selon un rythme moyen de +2,7% et +3,8% par an respectivement chez l’homme et la femme. La TSM de mortalité a elle aussi augmenté à un rythme moyen de +0,3% par an sur cette même période avec une augmentation plus marqué chez la femme (+1,2%). Cette augmentation de nouveaux cas n’est pas clairement établie, pouvant s’agir d’une amélioration des techniques de diagnostic mais aussi d’une plus grande exposition à des facteurs de risques. La survie nette à 5 ans ne dépassant pas les 10%, le cancer du pancréas fait lui aussi partie des cancers de très mauvais pronostic.
Pour d’autres cancers qui possèdent un pronostic non optimal, une amélioration des traitements et du parcours de soins pourrait être réalisée, comme pour les cancers de l’ovaire et du système nerveux central (SNC).
Concernant le cancer de l’ovaire, le TSM d’incidence est en légère baisse constante depuis 1990 (-0,1% par an). Le TSM de mortalité diminue lui aussi à un rythme moyen de -1,5% par an. Cette diminution du taux de mortalité s’explique par la diminution du taux d’incidence car c’est un cancer de mauvais de pronostic. La survie nette standardisée à 5 ans s’est quant à elle légèrement améliorée de 36% entre 1989 et 1992 à 44% entre 2005 et 2010, et notamment chez les femmes plus jeunes.
Pour les cancers du SNC, le TSM d’incidence est en augmentation moyenne depuis 1990 chez l’homme (+0,8% par an) et chez la femme (+0,6% par an). Le TSM de mortalité a ainsi progressé de +0,3% par an en moyenne entre 1990 et 2018, et s’est même accélérée entre 2010 et 2018 (+0,9%). Plus fréquentes chez les sujets jeunes comparativement aux tumeurs solides, les tumeurs malignes du SNC présentent une TSM de mortalité qui augmente légèrement jusqu’à 40 ans, puis sa progression est plus marquée jusqu’à 80-84 ans. Malgré l’amélioration des techniques de diagnostic et des thérapies plus efficaces, les tumeurs malignes du SNC restent de mauvais pronostic puisque la survie nette à 5 ans est proche de 22%. Cette survie nette à 5 ans reste cependant meilleure chez les sujets jeunes comparativement aux sujets âgés (56% et 59% chez les hommes et femmes de 15-45 ans contre 2% et 5% chez les hommes et femmes de 75 ans et plus). Ces écarts s’expliquent notamment par l’histologie des tumeurs gliales : les formes de bas grade, au pronostic moins mauvais, étant plus fréquentes chez les jeunes sujets.
Pour mieux appréhender la survenue des cancers au pronostic dégradé les auteurs du rapport soulignent l’importance de poursuivre les efforts dans la caractérisation des tumeurs et la compréhension de l’évolution de la maladie. Les efforts de recherche devront être optimisés par l’exploitation des données existantes structurées autour de l’intelligence artificielle en établissant des modèles prédictifs plus fins. De nouveaux modes de dépistage devront également voir le jour pour compléter ceux existants. S’agissant des traitements, l’enjeu sera de permettre l’accès au plus grand nombre.
Priorités en matière de lutte contre le cancer : le poids des facteurs de risques
Avec le nombre de nouveaux cas de cancers qui a doublé en 30 ans, et qui représentent la première cause de mortalité en France, il convient également aujourd’hui de connaitre le poids des différents facteurs de risques dans les différents types de cancer pour mener les actions de prévention adéquates.
L’étude du poids de ces facteurs de risques a notamment fait l’objet d’un travail collaboratif entre l’INCa et le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) et a abouti à une publication en juin 2018. On y apprend que 142 000 des 346 000 (41%) des nouveaux cas de cancers diagnostiqués en 2015 seraient attribuables à des facteurs de risques modifiables. Cependant ces facteurs de risques n’ont pas le même poids selon les différents sous-types de cancers et selon le sexe (44% chez les hommes ; 37% chez les femmes). Globalement viennent en tête comme principaux facteurs de risques : le tabac (19,8% de la survenue des cancers), l’alcool (8%), l’alimentation (5,4%) et le surpoids/obésité (5,4%). De plus, la fraction attribuable (FA) des facteurs de risques peut fortement différer selon les hommes et les femmes, comme par exemple pour le tabagisme (29% chez les hommes vs. 9,3% chez les femmes), les expositions professionnelles (5,7% vs. 1%) et le manque d’activité physique (0,2% vs. 1,6%). Également, la part de cancers attribuables à des facteurs de risques modifiables est elle aussi très variable. Viennent en tête des cancers les plus attribuables à des facteurs de risques modifiables : les cancers du col de l’utérus et le sarcome de Kaposi (FA=100% (le papillomavirus et le virus de l’herpès en cause)), les cancers du larynx (FA=92%), les cancers de l’anus (FA=91%) et les cancers du poumon (FA=87%).
Il est par ailleurs important d’améliorer le niveau de connaissances sur l’importance des facteurs de risques sur la survenue des cancers dans la population générale car un réel décalage existe entre les croyances populaires et les données scientifiques. En effet, d’après le dernier Baromètre cancer (2010-2015), un tiers des français pensaient que la pollution provoquait plus de cancers que l’alcool alors que la FA de la pollution est de 1% dans la survenue des cancers alors que l’alcool est la seconde cause de survenue des cancers.
Ainsi, pour être efficace sur la réduction des cas de nouveaux cancers, la prévention devra intégrer le poids des différents facteurs de risque dans la survenue des cancers et relayer une information basée sur les données scientifiques avérées. Les efforts engagés dans la lutte contre le tabac (paquet neutre, opération « mois sans tabac », augmentation des prix, etc.) ont déjà permis de faire reculer la prévalence tabagique de près d’1 million de fumeurs quotidien entre 2016 et 2017 et devront à la fois être poursuivis, notamment auprès des populations les plus défavorisées, mais également servir de modèle dans la lutte contre la consommation d’alcool et la lutte contre le surpoids et l’obésité. Concernant la prévention liée à la consommation de l’alcool, l’INCa et Santé Publique France ont notamment publiés des recommandations à mettre en place par les pouvoirs publics allant dans le même sens que celles de la prévention tabagique (unifier les discours, fixer une taxation, encadrer les stratégies de marketing autour de l’alcool, etc.). Concernant le surpoids et l’obésité, un adulte sur deux serait aujourd’hui concerné en France, avec une prévalence plus importante chez les personnes défavorisées et les enfants. La prévention devra ainsi s’axer autour d’une plus grande consommation de fruits et de fibres alimentaires, d’une moindre consommation de charcuterie, et des niveaux d’activité sportive à améliorer. Enfin, la prévention vis-à-vis des facteurs environnementaux devra également être poursuivie.
Le rapport complet de l’INCa sur les cancers en France en 2018